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La
technologie
transforme nos vies quotidiennes, notre rapport au travail,
à la communication, et même à la maternité. Mais s'il
est important que les femmes manipulent l'outil technologique,
il ne faut pas qu'il devienne un nouvel instrument d'aliénation.
Elles peuvent ouvrir un nouvel espace de réflexion et
de création.
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Dans
le cadre du projet ADA,
trois associations se sont réunies afin de se confronter à
ces questions : Interface 3,
un lieu et une équipe de formation et d'insertion professionnelle
des femmes aux nouvelles technologies, Sophia
: un réseau de coordination d'études féministes/études de
genre, et Constant, une organisation
liant une réflexion artistique et une réflexion théorique
sur l'internet et la communication digitale.
Nous
vous proposons trois journées continues de rencontres-partage
de savoirs, de compétences, d'expériences, de rêves et de
questionnement. Nous vous invitons donc à lire le programme
et à composer votre journée parmi les ateliers pratiques,
les présentations de projets ou de résultats de recherche,
les conférences, les moments d'échanges informels et festifs.
Objectif
:
Trouver un langage commun pour lancer une réflexion et élaborer
une pratique qui stimulent l'action des femmes dans la société
contemporaine et fassent prendre conscience de la notion de
genre dans les débats sur nouvelles technologies, ceci par
: -l'initiation technologique et créatrice -la compréhension
de l'outil de travail -l'analyse critique des nouvelles technologies
-la découverte et la construction de nouvelles images
Public:
Des personnes, participantes internes, invitées et public,
de Bruxelles et d'ailleurs, qui : - doivent ou veulent utiliser
les technologies pour gagner leur vie et subvenir aux besoins
d'une famille - possèdent des compétences professionnelles
et techniques dans les technologies de pointe de l'information
et la communication, et les systèmes alternatifs - mènent
des recherches universitaires dans différentes disciplines
et dans différents pays, - créent leur œuvre artistique en
utilisant des médias 'traditionnels' ou 'nouveaux' (film,
vidéo, internet, support numériques) - sont intéressées par
la réflexion féministe sur la société contemporaine
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Pour organiser les journées Digitales, nous avons réuni trois
organisations dont l'expérience dans le domaine de l'égalité
et de l'analyse de genre est révélatrice, chacune dans son champ
d'investigation et/ou d'action , et dont les liens à la technologie
sont différents : le besoin de trouver un travail dans la société
contemporaine, l'analyse de cette société, une participation en
production dans cette société. Cette association unique a comme
objectif de rassembler des énergies, des compétences :
·
Parce qu'il est important que les femmes se forment aux technologies
en ayant conscience de la place qu'elles vont y occuper, en y comprenant
les enjeux
·
Parce qu'il est important que la recherche s'allie à des groupes
travaillant sur le terrain.
·
Car un discours et des actes artistiques et cyberféministes se produisent
dans un contexte théorique et réflexif sur l'outil de diffusion,
de création employé.
Il
ne se passe pas une journée sans que l'on nous annonce l'impact
de la technologie sur nos vies quotidiennes, ni le rôle croissant
que les femmes y jouent (mais souvent comme consommatrices).
Celle-ci transforme notre rapport au travail, à la communication,
et même à la maternité.
Il ne se passe pas une journée sans que l'on souligne la nécessité
d'adapter sa formation et ses attentes à ces nouveaux outils, ni
que l'on nous mette en garde contre l'inégalité qui naîtra des nouveaux
développements informatiques: y avoir accès ou pas, les comprendre
ou pas, s'en servir ou être utilisés par eux.
De plus les industries, et certains départements universitaires,
souvent par manque d'effectif plus que par souci d'égalité, tentent
d'attirer les femmes et surtout les rêves des jeunes filles vers
les sciences et les technologies.
Le Traité européen de Lisbonne en mars 2000 a mis dans ses priorités
"La maîtrise des nouvelles technologies", dans un but économique,
mais aussi d'égalité et de participation culturelle de l'Europe
au développement international. L'enjeu est de taille. Car certains
ne voient dans les technologies qu'un outil de libéralisation du
commerce, doublé d'une structure de contrôle et de surveillance,
qui ne fera qu'amplifier la fracture entre le Nord et le Sud, l'écart
entre les pauvres et les riches. Or, nous savons aussi que nous
pouvons espérer plus de ces outils. L'internet par exemple s'est
révélé un formidable espace de création, de diffusion, d'information.
Mais s'il est important que les femmes manipulent l'outil, il ne
faut pas qu'elles y soient aliénées. Il faut donc modifier dans
les esprits des éducateurs, des employeurs, l'image de la relation
des femmes aux nouvelles technologies.
Nous avons choisi un " vrai " lieu - un centre de formation
et un centre de recherche et de documentation en activité qui sont
aussi des maisons dans la ville, et un temps partagé
Trois journées complètes permettant des parcours personnels et collectifs,
en espérant ainsi éviter la " consommation passive " d'information
qu'offre souvent la " conférence femmes et nouvelles technologies
" dans la salle impersonnelle.
Nous espérons que le travail ensemble des " DIGITALES " pourra ouvrir
le chemin à d'autres projets communs, dans d'autres " vrais " lieux
réels ou virtuels.
info@digitales-online.org
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