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<a href=*http://www.vifu.de*>vifu: Stratégies pour saper la division sexuelle digitale</a>

L'économie virtuelle dans le domaine de l'enseignement ne cesse d'influencer fortement la redéfinition de l'éducation et de ses institutions. Mis à part ses effects positifs de "dopage", cette influence a suscité des tentatives, d'une part, de rationalisation des institutions et, d'autre part, de normalisation et de marchandisation du savoir. Dans ce cadre, nous sommes confronté-e-s à la question de savoir comment produire une technologie éducationnelle qui ne renforce pas la division sexuelle dans le domaine informatique comme ces technologies le font dans d'autres sphères ainsi que dans le monde de l'éducation en général. En réfléchissant sur ces questions, les membres de l'université virtuelle internationale des femmes (*) se sont inspirées des théories féministes et critiques sur l'informatique afin d'élaborer un ensemble de stratégies qui remttent en cause certaines tendances de l'éducation virtuelle. Ces stratégies ont ensuite été utilisées pour mettre en place une universtié virtuelle. Dans notre intervention, nous présenterons certaines de ces stratégies dans le contexte de l 'université virtuelle internationale des femmes.

(*) L'université virtuelle internationale des femmes (vifu) est un des projets lancés lors de l'université internationale des femmes (Internationale Frauen Universität , "ifu", en allemand) dont un semestre - l'unique - s'est déroulé à Hanovre du 15 juillet au 15 octobre 2000. Cette université a permis à 900 femmes venant de plus de 110 pays de participer à un programme de recherche et d'études universitaires. L'ifu était organisée de façon interdisciplinaire et selon les méthodes de recherche universitaire. Les cours d'enseignement supérieur universitaires et artistiques se sont déroulés autour de six projets : le corps, la ville, l'information, la migration, l'eau et le travail.

Seda Guerses étudie l'informatique à l'Université de Humboldt à Berlin. Elle est l'une des sept femmes responsables du développement et de la formation à l' ifu (Internationale Frauen Universität). Elle d'intéresse à la critique féministe en informatique et a participé activement à plusieurs réseaux "femmes et informatique" (informatica feminale, noise, berlinfa, etc.). Elle prépare actuellement une thèse sur l'accessiblité des problèmes de sécurité pour les utilisateurs-trices. Elle s'intéresse également aux questions d'immigration et de culture populaire.

Cet article a été écrit par Seda Guerses {guerses@informatik.hu-berlin.de} le 12/12/2002